Je mets les pieds dans la plat.
Textes complets (la lecture au moins du premier semble utile afin de pousser plus loin la discussion) ci dessous
C'est un premier pas.
La Charte de La Décroissance
(texte emprunté à http://www.casseursdepub.net/journal/)
Le projet de la décroissance est la seule alternative possible au développement de la misère et à la destruction de la planète. La décroissance est un mouvement d'idées et un ensemble de pratiques qui n'appartiennent à personne. La Décroissance entend être au service de cette cause, mais ne prétend pas en être le dépositaire exclusif. Il se veut au contraire un vecteur de débats et de mobilisations pour convaincre les partisans du «développement durable» de leur impasse. Le journal s'adressera par son contenu au plus grand nombre, fort du principe que les choix politiques sont l'affaire de tous. Nous défendrons quelques grands principes qui constituent notre identité et la raison de notre combat. Nous sommes foncièrement humanistes, démocrates et fidèles à des valeurs comme la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous ne croyons pas qu'il faille choisir entre la question écologique et la question sociale, qui sont pour nous intimement liées. La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre. La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens». La décroissance repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques. Elle se fonde sur un autre rapport à l'espace et au temps mais qui n'est qu'une façon de renouer avec une longue histoire de combat contre dominations et aliénations. Nous sommes convaincus que l'émancipation sera l'oeuvre des humains eux-mêmes et au premier chef des plus faibles. Nous croyons en la possibilité de poursuivre l'aventure pour une société plus humaine, loin de toute idéalisation du passé ou des traditions ou d'un ailleurs. Nous n'avons pas de modèle car nous croyons à la nécessité d'inventer ensemble une société viable et juste. Le journal soutiendra toute initiative de simplicité volontaire mais travaillera aussi à l'articulation de ces initiatives individuelles ou communautaires à la construction d'un projet politique capable de faire rêver. Le journal sera une tribune des débats qui divisent et diviseront toujours ce mouvement. Le journal n'accueillera pas, en revanche, les idéologies qui font de l'humanité elle-même la source des problèmes. Nous combattons tout système productiviste et société de consommation mais nous ne voyons pas dans l'humanité notre adversaire. Nous pensons qu'il est possible et nécessaire de réconcilier le «principe responsabilité» et le «principe espérance».
Bêtisier du développement durable
(textes empruntés ici : http://www.decroissance.org/)
Pour obtenir la tête du Bêtisier, la lutte est rude :
A l'occasion de la Foire économique de Saint-Etienne, La Gazette de la Loire rapporte : "Alors, quant au principe de DEVELOPPEMENT DURABLE, il doit être pris en compte dans les pôles de compétitivité. Christian Brodhag [le dégué interministeriel au D.D.] y a naturellement pensé. Il explique qu'il est urgent de conjuguer les réalités du marché avec des règles environnementales et sociales". Septembre 2005
« Nous pouvons fabriquer du béton en étant respectueux de la nature.»
Bertrand Collomb, président du groupe Lafarge et président du club des entreprises pour le DEVELOPPEMENT DURABLE.
Les ciments Lafarge sont un des principaux financeurs du World Wildness Fundation. Avec le WWF, préparez un avenir en béton. Terre Sauvage, Hors-Série 2005.
« La définition du DEVELOPPEMENT DURABLE, c'est le développement économique dans la durée, qui favorise le progrès social tout en préservant l'environnement et le renouvellement des ressources énergétiques. »
Serge Lepeltier, ex-ministre de l'écologie, Métro, 30 mai 2005.
« La mondialisation engendre, aujourd'hui, bien des peurs : peur de voir s'aggraver les dangers réels que court notre environnement, peur de voir s'accentuer les déséquilibres entre les pays, les régions et les peuples, peur en somme de perdre toute maîtrise de l'avenir. Chez Carrefour, nous avons, au contraire, foi (sic) dans l'avenir du monde. Présents dans 29 pays, nous vivons cette ³mondialisation positive² de l'intérieur, au c¦ur des populations, et croyons qu'une mondialisation équitable, respectueuse de la diversité de chacun, est possible. (...) Engagés depuis des années dans une démarche de DEVELOPPEMENT DURABLE, nous nous efforçons, jour après jour, de concilier les impératifs économiques propres à notre entreprise avec les besoins de la société, le respect des règles de l'économie et la protection de l'environnement. »
Daniel Bernard, pédégé de Carrefour.
« Le DEVELOPPEMENT DURABLE : une façon de ³positiver² la mondialisation », site internet de Carrefour.
« Le DEVELOPPEMENT DURABLE est réalisé au mieux grâce à une concurrence ouverte au sein de marchés correctement organisés qui respectent les avantages comparatifs légitimes. De tels marchés encouragent l'efficience et l'innovation qui sont toutes nécessaires à un progrès humain durable ».
Business Action for Sustainable Development (BASD), lobby regroupant 167 multinationales.
« Nous ne pourrions prétendre agir dans la perspective du DEVELOPPEMENT DURABLE sans une recherche permanente d'innovation, pour nos produits, nos procédés, nos services et nos organisations. Dans ces domaines, comme pour l'ensemble de nos activités, nous nous attachons à faire vivre notre devise ³La Passion du Progrès®². Nos domaines d'activité (Chimie, Plastiques, Pharmacie) font l'objet de plusieurs préoccupations s'inscrivant dans les exigences du DEVELOPPEMENT DURABLE. »
Solvay, multinationale de la chimie
« Je suis personnellement persuadé que cette démarche de DEVELOPPEMENT DURABLE ne trouvera sa pérennité que si elle ouvre de véritables perspectives de développement économique, en procurant de réels avantages concurrentiels et en constituant un moteur de croissance, d'innovation, de motivation des collaborateurs et de progrès économique pour l'entreprise. »
Jean-Paul Bailly, Président du groupe La Poste, Pour un avenir plus fort [sic], 1er rapport DEVELOPPEMENT DURABLE du groupe La Poste
Une bonne résolution pour le DEVELOPPEMENT DURABLE pour 2005 : « Je souhaite trouver un service de blanchisserie à Bruxelles pour mes cravates en soie afin d'éviter le nettoyage à sec qui utilise un produit chimique toxique. »
Jörgo Riss, directeur de Greenpeace Europe. L'Environnement pour les Européens, no 18, décembre 2004.
« "Râble" ayant pour sens (familier, selon le Petit Robert) ³bas du dos², on a tout à fait le droit de dire qu'on en a plein le dos du développement du râble ! »
Yvan Gradis
«Le terme [DEVELOPPEMENT DURABLE] est tellement large, mis à toutes les sauces, qu'à l'exemple de Monsieur Jourdain, tout le monde peut le revendiquer. Et puis, c'est vrai, c'est un concept à la mode. Tant dans le monde des entreprises que dans tout débat de société. Et alors ? De tout temps, les marchands ont su récupérer les bons slogans.
Michel Edouard Leclerc, Le Nouvel économiste, 26 mars 2004
«Je suis personnellement persuadé que cette démarche de DEVELOPPEMENT DURABLE
ne trouvera sa pérennité que si elle ouvre de véritables perspectives de développement économique,
en procurant de réels avantages concurrentiels et en constituant un MOTEUR DE CROISSANCE,
d'innovation, de motivation des collaborateurs et de progrès économique pour l'entreprise.»
Jean-Paul Bailly, Président du groupe La Poste,
Pour un avenir plus fort, 1er rapport DEVELOPPEMENT DURABLE du groupe La Poste
«Le DEVELOPPEMENT DURABLE n'est ni une utopie ni même une contestation,
mais la condition de survie de l'économie de marché.»
Louis Schweitzer, pédégé de Renault
lu dans le mensuel "Enjeux Les Echos", décembre 2004.
L'industrie : BP France, Porsche, AREVA, Dow Chemical Company, DuPont Canada, Groupe Suez, Monsanto, EDF, Ciment Lafarge, TotalFinaElf, Union Pétrolière, Institut français du pétrole, Monoprix, Groupe Casino, Groupe L'Oréal, Renault, Shell, Aéroport de Lyon, BMW.
Les services : Le BVP, JC-Decaux,
Les autoroutes : ASF
et, grâce à Max Havelaar, la grande distribution : Cora, Intermarchés, Leclerc, Carrefour
La politique : la Constitution européenne, Jacques Chirac , Traité instituant la Communauté européenne, Commissariat général du plan, Parlement européen, Les Verts, Commission européenne, U.M.P,
La presse : Capital ,
Pourtant, les mots ont un sens :
Universitaire : Du développement durable à l’écologie industrielle, ou les métamorphoses d’un « concept caméléon »
Enseignement : Arnaud Mayeur, professeur en classes préparatoires aux grandes écoles, formateur IUFM
Conclusion : Sénateur Marcel Deneux, Nicholas Georgescu-Roegen, René Riesel.
(les expressions “développement durable”, “croissance durable”, etc. sont mises en majuscule par decroissance.org lorsqu'elles sont des citations)
BP France
« Le DEVELOPPEMENT DURABLE, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement. »
dans le compte rendu des travaux des 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, jeudi 11 octobre 2001 contribution de Monsieur Michel de Fabiani, président de BP France.
Porsche et le DEVELOPPEMENT DURABLE.
« L'objectif affirmé de Porsche est de réduire au minimum les effets préjudiciables à l'environnement, et de soutenir également les efforts internationaux visant à résoudre les problèmes écologiques globaux. » Site internet de Porsche
Nouveau Porsche 4 x 4 Cayenne : poids 2 tonnes et demi , 450 Chevaux, 266 Km/h.
AREVA
« Le DEVELOPPEMENT DURABLE, c'est faire qu'une entreprise soit responsable de ce qu'elle fait vis-à-vis d'elle même, de ses salariés et du reste de la société, aujourd'hui, demain et après-demain. »
Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, extrait de DEVELOPPEMENT DURABLE , 21 patrons s'engagent, Pierre Delaporte et Teddy Follenfant, Editions Le cherche Midi.
Dow Chemical Company
« Dow Chemical rachète la branche agro-chimique de Rohm and Haas pour un montant d'environ 1 milliard de dollars.. y compris les fongicides, les insecticides, les herbicides et d' autres gammes de produits, les appellations commerciales et les licences couvrant l' ensemble des applications agricoles des ressources biotechnologiques de Rohm and Haas. The Dow Chemical Company est une entreprise leader dans les domaines des sciences et des technologies qui fournit des services et des produits chimiques, plastiques et agricoles innovants sur de nombreux marchés grand public. Avec un chiffre d' affaires annuel de 30 milliards de dollars, The Dow Chemical Company dessert des clients dans plus de 170 pays ainsi que plusieurs marchés essentiels au progrès de l' humanité, notamment l' alimentation, les transports, la santé et la médecine, les cosmétiques et l'hygiène et la construction, pour n' en citer que quelques-uns. Fidèle aux principes du DEVELOPPEMENT DURABLE, Dow et ses quelque 50 000 employés cherchent à concilier leurs responsabilités économiques, environnementales et sociales. »
DuPont Canada (fabriquant de produits chimiques)
« En 2001 nous nous sommes fixé des objectifs d'exploitation visant à assurer la CROISSANCE DURABLE de DuPont au profit des actionnaires et de la société en général, tout en diminuant l'impact environnemental de nos activités le long des chaînes de valeur. nos objectifs pour 2010 visent à promouvoir la durabilité sur les plans économiques, social et environnemental de façon globale et dans un esprit de collaboration. »
Rapport annuel de DuPont Canada par Jennifer Hooper, directrice de l'équipe de CROISSANCE DURABLE 2010
Groupe Suez
« 2001 a été une très bonne année pour SUEZ, dont les résultats sont cohérents avec ses objectifs à moyens termes. Les difficultés économiques de 2001 ont été un révélateur de la solidité du Groupe dont le modèle industriel bâti depuis 5 ans fonctionne, tient ses promesses et s'inscrit dans une logique de croissance soutenue sur le très long terme, basée sur le DEVELOPPEMENT DURABLE. »
Gérard Mestrallet, Président-Directeur général
Monsanto
« Depuis la Conférence de Rio en 1992, sur le DEVELOPPEMENT DURABLE, la notion de respect de l'environnement vient désormais s'ajouter à la conception de l'agriculture moderne. Ainsi, les agriculteurs français et ceux du monde entier doivent relever le défi d'une alimentation saine et abondante dans un environnement préservé. Les biotechnologies sont un des moyens parmi d'autres de résoudre les enjeux futurs de nos sociétés. »
EDF
« Un engagement vers le DEVELOPPEMENT DURABLE. ..pour concilier croissance économique, respect de l'environnement et progrès social. Pour mener de front développement économique et protection de l'environnement, les efforts à mener tiennent globalement en peu de mots : recours aux énergies renouvelables et au nucléaire.. »
« L'ensemble des résultats conforte le groupe EDF dans sa stratégie de devenir l'un des plus importants acteurs du secteur électrique mondial (aujourd'hui, 3,5% du marché) et le premier en Europe (aujourd'hui, 18% du marché) et lui permettent d'envisager l'avenir sereinement en posant les bases d'une croissance durable et rentable. »
« ..L'énergie ne peut s'envisager qu'au regard du DEVELOPPEMENT DURABLE. Qui dit DEVELOPPEMENT DURABLE dit développement économique.. »
Ciment Lafarge
« Respecter et protéger l'environnement est pour Lafarge un objectif majeur. Nous sommes convaincus qu'un groupe industriel international comme le nôtre ne peut réussir dans la durée que s'il sait s'inscrire dans la perspective du DEVELOPPEMENT DURABLE et si son souci de l'environnement est réel et reconnu. »
TotalFinaElf
« TotalFinaElf participe activement, en France comme à l'international, à la démarche des entreprises pour promouvoir l'éthique et le DEVELOPPEMENT DURABLE. » Site internet TotalFinaElf
« Je veux, par ailleurs, rappeler l'engagement de notre Groupe dans le DEVELOPPEMENT DURABLE et la protection de l'environnement.»
Thierry Desmarest, président-directeur général TotalFinaElf - 2002
« Etre à l'écoute de la terre pour accroître et maintenir une production durable des champs pétroliers et gaziers, telle est notre mission. Notre engagement pour le DEVELOPPEMENT DURABLE ecige une large connaissance et une expérience du comportement des réservoirs à la fois statique et en mouvement. » Publicité TotalFinaElf
Institut français du pétrole
« La vocation de l'Institut français du pétrole (IFP) est d'innover et de développer les technologies qui permettront à la collectivité et à l'industrie des hydrocarbures et de l'automobile une CROISSANCE DURABLE et respectueuse de l'environnement. La recherche et développement de l'IFP s'inscrit dans une perspective de DEVELOPPEMENT DURABLE. »
Monoprix
« Malgré le contexte de ralentissement économique, le groupe Monoprix poursuivra sa CROISSANCE DURABLE et rentable et investira de manière significative dans le développement et la rénovation des City-Marchés. Notre objectif est d'offrir à nos clients un mode de vie plus pratique, davantage de qualité, de services et de convivialité, dans l'esprit d'un commerce plus équitable et plus respectueux de l'environnement. »
Groupe Casino
Le groupe Casino a fait en mars 2002 une demande d'autorisation auprès de la Commission départemental d'équipement commercial de la Loire, en vue d'implanter une nouvelle surface de vente, autour d'un hyper "Géant", de 17000m2 au total, qui deviendrait "sa vitrine internationale". Le dossier, consultable à l'enquête public en mairie d'Andrézieux-Bouthéon (près de Saint-Etienne) est titré "DEVELOPPEMENT économique DURABLE du groupe Casino"
Groupe L'Oréal
« Un projet de DEVELOPPEMENT DURABLE » « Nous sommes depuis longtemps parfaitement conscients de nos responsabilité vis-a-vis de l'environnement et de la communauté au sens large. L'action l'Oréal figure d'ailleurs dans tous les indices dits "éthiques" [guillemets d'origines] intégrant des valeurs européennes ».. « symbole de cet engagement notre partenariat avec l'UNESCO vise à promouvoir le rôle des femmes dans la recherche scientifique. Ainsi en ajoutant à une stratégie gagnante une conscience toujours plus forte de nos responsabilités, nous visons une CROISSANCE réellement DURABLE. »
Renault
« Renault, pour être un acteur majeur du DEVELOPPEMENT DURABLE, anticipe, dans le temps et dans l'espace, l'évolution des modes de vie et des valeurs pour concevoir ses produits et définir ses comportements. »
et
Louis Schweitzer, Président de Renault, en parlant du site http://www.developpement-durable.renault.com
"Pour Renault, qui met en oeuvre une stratégie ambitieuse de croissance rentable dans le respect de ses collaborateurs, de ses partenaires et de son environnement, ce site DEVELOPPEMENT DURABLE est à la fois une garantie et un moyen d'action."
Shell
« Nous percevons le DEVELOPPEMENT DURABLE comme l'intégration de trois grands axes : économique, environnemental et social. Chaque axe s'imbrique dans l'autre - il ne peut y avoir d'engagement par rapport à l'un sans engagement à l'égard de l'autre. Nous travaillons à incorporer les principes du DEVELOPPEMENT DURABLE dans tout ce que nous faisons. Le rapport de Shell Canada sur le DEVELOPPEMENT DURABLE a remporté le premier prix de la catégorie " sociétés du secteur des ressources " pour l'établissement de rapports sur la durabilité et l'environnement à la 50e cérémonie de remise des prix au concours du meilleurrapport annuel. Lisez nos rapports, les discours de nos dirigeants et nos communiqués sur le DEVELOPPEMENT DURABLE. »
Aéroport Lyon-Saint Exupéry
« Le DEVELOPPEMENT DURABLE est au coeur de la stratégie de l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry. Durant l'année 2001, de multiples actions ont été engagées tant dans le domaine environnemental que dans celui du développement local ou de la concertation et du dialogue. »
Yves Cochet, alors ministre de l'Environnement, décerne en 2001 le Prix entreprises et environnement à Bernard Chaffange, directeur des Aéroports de Lyon-Saint Exupéry pour « sa prise en compte du développement durable ».
BMW
« Le principe de DEVELOPPEMENT DURABLE économique est synonyme de cette philosophie.. Ces dernières années, ce principe économique a été évalué comme facteur clé déterminant pour le management entrepreneurial. Les compagnies qui s'engagent dans la DURABILITE placent à égale importance les préoccupations économiques, l'écologiques et sociales dans les formulation de leur stratégies économique. »
Le BVP
Communiqué de presse du 17 décembre 2003
“Le BVP publie une nouvelle Recommandation déontologique portant sur la "Publicité et DEVELOPPEMENT DURABLE ”
Mis au point par des représentants de l'interprofession publicitaire : annonceurs, agences, supports
Extrait :
" B/ Implications en matière de DEVELOPPEMENT DURABLE du contenu publicitaire
Toute publicité doit s'inscrire dans un contexte de responsabilité sociale .
- La publicité doit bannir toute évocation ou représentation de comportement contraire à la protection de l'environnement et à la préservation des ressources naturelles
- La publicité ne saurait inciter, directement ou indirectement, à des modes de consommation excessive ou au gaspillage d'énergies et ressources naturelles
- La publicité doit éviter, dans son discours, de minimiser les conséquences de la consommation de certains produits ou services susceptibles d'affecter l'environnement
Le respect de ces principes doit s'apprécier selon la sensibilité du corps social à un moment donné. ”
Jean-Charles Decaux, Président du Directoire et co-Directeur Général de JCDecaux, explique :
“Pour la seconde année consécutive, nous soutenons activement la campagne de sensibilisation
de la Fondation Nicolas Hulot “Sans nature pas de futur" car c’est une cause universelle, s'il en est.
Nous avons donc mis à la disposition de la Fondation Nicolas Hulot nos dispositifs, particulièrement efficaces pour toucher le plus grand nombre et susciter une prise de conscience collective sur un sujet vital pour l’avenir de chacun d’entre nous et des générations futures.
Le DEVELOPPEMENT DURABLE est intrinsèque à la culture de JCDecaux. Chaque jour, nous veillons à contribuer à l’embellissement des villes et à l’amélioration du cadre de vie des citoyens du monde”
(dossier de presse de la Fondation Nicolas Hulot)
ASF, Autoroutes du Sud de la France
"Notre groupe à pour ambition d'offrir à tous un accès à des modes de transports rapides, sûrs, économiques et fiables sans sacrifier les richesses humaines et écologiques d'aujourd'hui et de demain. Cet objectif en faveur de la mobilité DURABLE est clairement inscrite dans les priorités de la Stratégie Nationale de DEVELOPPEMENT DURABLE. Aujourd'hui, l'ouverture réussie de notre capital [...] nous amène plus que jamais à concilier notre mission de service public, le respect de l'environnement et des hommes [...], et le souci de performance économique attendue par nos actionnaires [...] Notre adhésion au programme "Global Compact" de l'ONU [...] témoigne de notre volonté d'inscrire notre CROISSANCE dans le long terme [...]"
Notre Plan de Progrès DEVELOPPEMENT DURABLE
"Les travaux conduits en 2003 ont mis en évidence les domaines sur lesquels nous pouvions sensiblement améliorer notre performance [...]. Ils ont notamment débouchés sur un premier Plan de Progrès DEVELOPPEMENT DURABLE [...] De nombreuses autres [actions] s'inscrivent pleinement dans le sens du DEVELOPPEMENT DURABLE"
Note : Au péage de Vienne, 6 000 véhicules de plus de 3,5 tonnes, en moyenne par jour, dans chaque sens..(statistiques 2003 d'ASF)
Ce qui fait 4 380 000 véhicules sur l'autoroute du sud, par an, entre Vienne et Orange
Cora, dans le cadre de notre stratégie de DEVELOPPEMENT DURABLE,
•« Nos hypermarchés Cora, par leurs actions locales (partenariats de longue date avec les PME régionales) et leur forte implication dans la ville, dans la région, sont au cœur de notre stratégie de DEVELOPPEMENT DURABLE.
Bien que le chiffre d'affaires du commerce équitable soit encore limité, les excellentes performances du café nous laissent espérer un bon potentiel de croissance dans les 2 prochaines années. Les débouchés et les volumes de la distribution permettront le développement économique des petits producteurs, preuve qu'il y a la place pour les produits de ces structures extrêmement petites.
Aujourd'hui, nos attentes vont vers une demande de diversification des filières labellisées, notamment vers le non-alimentaire. En effet, le faible nombre de références issues du commerce équitable rend difficile leur visibilité en magasin. Nous redoublerons donc d'efforts pendant la Quinzaine, notamment en terme de merchandising (balisage du linéaire) et d'animation des gammes (opérations spéciales commerce équitable et dégustations). »
Contact presse : Service DEVELOPPEMENT DURABLE, Gaëlle Leclève – Tél :
Intermarchés
« Les Mousquetaires s'associent à la 4ème Quinzaine du Commerce Equitable, pour participer à la promotion des produits issus du commerce équitable et aider les producteurs qui cultivent ces produits.
Dans le cadre d'une démarche de DEVELOPPEMENT DURABLE, Les Mousquetaires soutiennent d'ores et déjà le commerce équitable en mettant tout en œuvre pour sélectionner des produits issus d'une démarche éthiquement correcte et pour permettre aux pays producteurs la mise en place des droits du travail internationaux.»
Centre Leclerc
•« Les centres E.Leclerc ambitionnent de devenir le premier distributeur de produits équitables en 2004.
… catalogues produits présenteront une gamme d'une quinzaine de produits qui bénéficieront d'une « offre découverte » de 10 % en ticket E.Leclerc. Edité à 160 000 exemplaires, un guide gratuit sur le commerce éthique et équitable sera disponible dès le 1 er mai en magasin ou sur simple appel à Allo E.LECLERC.
Commerce équitable, produits éthiques et DEVELOPPEMENT DURABLE, comment s'y retrouver ? Qui est Max Havelaar ? Quels sont les produits concernés ? Qui attribue les labels ? Comment les producteurs sont-ils sélectionnés puis contrôlés ? Autant de questions auxquelles ce guide de 16 pages répond clairement et simplement.
Enfin, dans le cadre de la « Tournée des producteurs » organisée par Max Havelaar en région, des adhérents du Mouvement E.Leclerc interviendront lors des tables-rondes pour apporter le témoignage de la grande distribution. »
Contact presse : Guylaine Mercier – Tél. : 01 56 03 12 03.
Carrefour
• « Carrefour soutient le commerce équitable et participe globalement au DEVELOPPEMENT DURABLE, véritable levier de création de valeurs pour l'enseigne. La vocation du groupe aspire à démocratiser l'accès à la consommation en générant localement du progrès, en stimulant les échanges, le commerce et la liberté économique. »
Service presse : Tél - 01 60 91 38 86.
Union Pétrolière, groupement des importateurs de pétrole en Suisse
« L'Union Pétrolière, groupement des importateurs de pétrole en Suisse, s'engage pour le DEVELOPPEMENT DURABLE en créant un prix dédié à cette action: le Prix Evenir. Ce prix doté de 50 000 FrS. sera attribué tous les ans. Il récompensera des personnalités du monde scientifique, économique, social, écologique, politique et culturel qui associent à long terme dans leur travail les valeurs écologiques, économiques et sociales. Le prix du DEVELOPPEMENT DURABLE sera décerné pour la premièrefois au printemps 2003 par le Conseiller fédéral Pascal Couchepin. Qui déclare :
Notre avenir dépend avant tout de notre capacité à trouver un équilibre entre les besoins d'une économie florissante et ceux de la protection de l'environnement et de la solidarité sociale. Non pas au sens d'un match nul zéro-zéro, mais d'une situation win-win. Telle est la vision qui s'est imposée depuis la conférence des Nations-Unies sur l'environnement et le développement organisée à Rio en 1992.
Après 1997, le conseil fédéral a repensé une nouvelle fois en mars 2002 sa stratégie de DEVELOPPEMENT DURABLE pour la Suisse. Cette question est devenue - tout à fait dans l'esprit de la nouvelle constitution fédérale - le principal objectif de l'Etat pour l'avenir. L'heure est aux actions qui s'étendent sur plusieurs générations. On observe aujourd'hui un remarquable consensus en faveur d'une CROISSANCE économique DURABLE et les partisans d'une CROISSANCE ZÉRO se sont tus. Tout le monde s'accorde pour dire que la croissance et la prospérité ne sont pas fondamentalement incompatibles avec la protection de l'environnement.
Seul un pays qui dispose de moyens adaptés est en mesure de mettre en place des projets d'avenir - par exemple en matière d'environnement ou de politique sociale. Dans le cas de la Suisse, on pensera notamment aux tâches immenses liées au maintien de l'AVS, à une époque marquée par le vieillissement démographique.
C'est pourquoi je forme le voeu d'une Suisse dynamique à long terme, qui envisage les changements et la croissance comme une chance et non comme une menace pour son économie et ses acquis sociaux. »
Les Verts
Confusion entre CROISSANCE et DEVELOPPEMENT chez les Verts dans :
Etats Généraux de l'Ecologie Politique - Intervention de Yves Piétrasanta - Député européen - Aux 6 Heures de l'Ecologie Politique - Le 26 février 2000
« Cela fait un vingtaine d'années que le concept de DEVELOPPEMENT DURABLE a fait son apparition. La conférence internationale de Rio, en juin 1992, a montré que l'idée en elle-même commençait à se frayer un chemin, sinon dans la pratique, tout du moins dans les esprits. C'est, en tout cas, un principe qui fait l'unanimité chez les écologistes.
« Même l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, n'avait pas hésité à clôturer les Assises nationales du DEVELOPPEMENT DURABLE qui se tenaient à l'Unesco, en décembre 1996, en affirmant qu'il nous fallait "répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs". On ne saurait rêver définition du DEVELOPPEMENT DURABLE plus orthodoxe ! Il nous revient maintenant de démontrer de façon pragmatique que cette idée-force n'est pas une utopie, mais une réalité mesurable..
« Les écologistes opposent ainsi le concept de CROISSANCE DURABLE à celui de croissance éphémère..
« …la CROISSANCE DURABLE adapte les lois du marché à la protection de l'environnement..
« Ainsi, la CROISSANCE DURABLE s'appuie sur une économie qui préserve l'équilibre social, garantit l'accès à l'emploi pour tous et s'applique à réduire la "fracture sociale". En fait, les partis traditionnels - qui ont tous eu le loisir d'exercer le pouvoir au cours des dernières décennies - ne font qu'alimenter cette fracture au lieu de la combattre, ligotés qu'ils sont par leurs archaïques certitudes. »
Notes de decroissance.org : Noël Mamère, lors de l’élection présidentiel de 2002, a fait campagne sur la "CROISSANCE DURABLE". Cette expression a aussi été utilisée par Dominique Voynet lors de réunions de soutien aux candidat-e-s Vert-e-s pour les législatives de 2002
Une Constitution pour l'Europe
Projet de TRAITE ETABLISSANT UNE CONSTITUTION POUR L'EUROPE
Adopté par consensus par la Convention européenne les 13 juin et 10 juillet 2003
Article 3: Les objectifs de l'Union
[…]
3. L'Union oeuvre pour le DEVELOPPEMENT DURABLE de l'Europe fondé sur une CROISSANCE économique équilibrée,
une économie sociale de marché* hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social,
et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement.
Elle promeut le progrès scientifique et technique.
*nous avons aussi appréciè ce nouveau concept : "l'économie sociale de marché"
Jacques Chirac
Nous salluons l'entrée de Monsieur le Président de la République qui, par les propos ci-dessous [Aujourd'hui en France, du 3 mai 2004], tenus pour soutenir son projet d'inscription dans la Constitution du "principe de précaution", nous honore de sa présence dans notre bêtisier du DEVELOPPEMENT DURABLE
". . .c'est un texte de liberté, de responsabilité et de confiance. Un texte qui stimulera la recherche scientifique et l'innovation technologique pour inscrire la CROISSANCE ECONOMIQUE dans le cadre du DEVELOPPEMENT DURABLE… ”
Communauté européenne
2. Traité instituant la Communauté européenne, (signé à Rome le 25 mars 1957)
PREMIÈRE PARTIE - LES PRINCIPES
Article premier
Par le présent traité, les HAUTES PARTIES CONTRACTANTES instituent entre Elles une COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE.
Article 2
La Communauté a pour mission, par l'établissement d'un marché commun, d'une Union économique et monétaire et par la mise en oeuvre des politiques ou des actions communes visées aux articles 3 et 3 A, de promouvoir un DEVELOPPEMENT harmonieux et équilibré des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté, une CROISSANCE DURABLE et non inflationniste respectant l'environnement, un haut degré de convergence des performances économiques, un niveau d'emploi et de protection sociale élevé, le relèvement du niveau et de la qualité de vie, la cohésion économique et sociale et la solidarité entre les États membres.
Parlement européen
Au Parlement européen la confusion initiée par le Traité a continué ; elle est à son comble : on mélange DEVELOPPEMENT, CROISSANCE, DURABLE et SOUTENABLE ! extrait de :
Règlement (CE) no 761/2001 du Parlement européen et du Conseil du 19 mars 2001 permettant la participation volontaire des organisations à un système communautaire de management environnemental et d'audit (EMAS) (Journal officiel des Communautés européennes L. 114 du 24 avril 2001.)
Le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne,etc. Considérant ce qui suit :
(1) L'article 2 du traité dispose que la Communauté a notamment pour mission de promouvoir une CROISSANCE DURABLE dans l'ensemble de la Communauté et la résolution du 1er février 1993 (cf. note 4) souligne l'importance de cette CROISSANCE DURABLE.
(2) Le programme "Vers un DEVELOPPEMENT SOUTENABLE" présenté par la Commission et approuvé dans ses grandes lignes par la résolution du 1er février 1993 souligne le rôle et les responsabilités des organisations en ce qui concerne tant le renforcement de l'économie que la protection de l'environnement dans l'ensemble de la Communauté.. »
Commission européenne
(dialogue entre la Direction générale du commerce de la Commission européenne, et les organisations de la société civile... )
Une série de consultations auprès de la société civile a été lancée par la Direction générale du commerce de la Commission européenne à la fin de l'année 2000. Suite à l'échec de la réunion ministérielle de Seattle, le dialogue entre la société civile et la Commission européenne s'est intensifié..
Un premier cycle de discussion s'est organisé autour de groupes spécifiques ("Issue Groups") sur l'environnement et le DEVELOPPEMENT DURABLE,..
Sur la notion de DEVELOPPEMENT DURABLE
Pour les représentants du secteur privé, il s'agit de la CROISSANCE DURABLE. Cette position est assez proche de celle du texte de la DG commerce, même si des instruments de régulation (notamment le principe de précaution) la nuancent quelque peu..
La DG Commerce a répondu que ce texte était destiné à ouvrir une discussion sur le commerce et le DEVELOPPEMENT DURABLE, donc sur l'articulation entre ces deux domaines, et non pas à débattre du concept de DEVELOPPEMENT DURABLE de manière séparée. »
U.M.P.
". . . je suis convaincu de la nécessité de redéfinir le concept de développement durable, trop restrictif en matière économique et qui a eu à souffrir de trop longues querelles idéologiques. Je lui préfère l’idée de croissance durable, à la fois respectueuse de l’environnement et des besoins liés à l’activité humaine. Cette définition d’une écologie humaniste, à laquelle se réfère également le Président de la République, permet de dépasser certaines contradictions et d’articuler notre action autour d’objectifs plus réalistes. "
Michel Barnier, Président du conseil du DEVELOPPEMENT DURABLE à l’U.M.P.
mensuel Capital, juillet 2004
dans le dossier : "Les métiers d'avenir et comment s'y préparer"
“RESPONSABLE DÉVELOPPEMENT DURABLE
“Depuis 2002 et le sommet de Johannesburg cette fonction se met en place dans tous les grands groupes. … le responsable du DÉVELOPPEMENT DURABLE s'occupe des problèmes d'environnement,…, du respect des principes éthiques, parfois aussi de mécénat humanitaire.… Souvent en déplacement, ce cadre touche-à-tout… gagne entre 60 000 et 120 000 euros.
“Les voies d'accès :Idéalistes s'abstenir ! Le responsable du DÉVELOPPEMENT DURABLE n'est pas là pour sauver la planète, mais pour faire en sorte que l'entreprise respecte les nouvelles normes de qualité et d'environnement.…”
Capital, juillet 2004
COMMISSARIAT GENERAL DU PLAN
"Croissance et environnement: les conditions de la qualité de la vie - rapport de la commission.-
- COLLOMB (BERTRAND); TRAN-THIET (JEAN-PAUL); LACOSTE (ANDRE-CLAUDE); THEYS (JACQUES) ET AL.
Paris, DOCUMENTATION FRANCAISE, 1993.- 274 p.
commentaire de la Maison de l'environnement des hauts-de-Seine (source : Agora21, bibliothèque):
"Le rapport présente les travaux d'une commission pour la préparation du XI plan présidée par Bertrand COLLOMB (1992). Le
lecteur trouvera dans la première partie sur le thème des enjeux de l'environnement dans les années 1990, une argumentation
claire et étayée sur la nécessité du DEVELOPPEMENT DURABLE et l'urgence d'une redéfinition des relations entre ENVIRONNEMENT ET CROISSANCE. Le rapport expose ensuite les conditions d'une CROISSANCE SOUTENABLE fondée par la concurrence pour la qualité…"
extrait de l'excellent rapport suite à la Xème Conférence de l’AIMS
Du développement durable à l’écologie industrielle,
ou les métamorphoses d’un « concept caméléon »
Olivier Boiral et Gérard Croteau
…"Cette vision « économiste » du DEVELOPPEMENT DURABLE, qui ne cessera de se développer au cours des dix dernières années, appelle un questionnement sur le sens et la finalité de l’engagement des entreprises envers un concept dont l’élasticité favorise des interprétations aussi nombreuses que réductrices."…
…Si les exigences environnementales ont longtemps été considérées comme des contraintes et des coûts pouvant compromettre la compétitivité des entreprises (Jaffe et al., 1995; Palmer et al., 1995 ; Walley et Whitehead, 1994), elles sont progressivement apparues, au cours des années 90, comme des approches dites « gagnant-gagnant » qui vont se réclamer, pour la plupart, du DEVELOPPEMENT DURABLE. Ainsi, selon les tenants de cette nouvelle logique vertueuse, les investissements verts permettent de stimuler l’innovation par la recherche de procédés et de méthodes de travail à la fois moins polluants et plus efficaces. …
…La possibilité, énoncée par la Commission Brundtland, de concilier CROISSANCE DURABLE et protection des écosystèmes va trouver son prolongement naturel dans la quête d’une « entreprise durable », même en l’absence de méthodes claires pour y parvenir. …
…Le postulat commun à ces études sur « l’entreprise durable » est qu’il est possible, pour reprendre le sous-titre de l’ouvrage de Berle (1990), de « faire de l’argent et sauver la terre » car, comme le souligne Robins : « si les firmes mettent en œuvre des programmes de qualité pour l’emporter sur leurs concurrents, elles doivent voir le management écologique exactement sous le même angle : une arme dans la compétition » (Robins, 1992, p. 301). …
“les grands économistes contemporains”
Problèmes d'actualité et réponses de la recherche moderne, par Arnaud Mayeur*
( Presse Universitaire de France, Paris octobre 2003 )
Au-delà de cette définition purement comptable [PIB], il existe des variantes, comme, par
exemple, la CROISSANCE POTENTIELLEou encore la CROISSANCE SOUTENABLE.
La croissance potentielle est celle que peut supporter le système productif sans
surchauffe : plus clairement elle correspond à la croissance possible sans augmentation du
niveau général des prix, i.e. sans inflation. Cette notion précise la première dans la mesure
où elle fixe un objectif à atteindre.
La notion de CROISSANCE SOUTENABLE est différente, plus normative. Elle est à relier au
concept de DEVELOPPEMENT DURABLE. [Voir rapport Bruntland]
Ces définitions ont le mérite de mettre en avant plusieurs problèmes. Premièrement, la croissance économique mesurée en valeur ne signifie pas forcément que le pays est plus riche : si une nation produit autant que l’année précédente mais avec des prix ayant augmenté, elle verra son PIB croître en valeur. Pourtant elle ne permettra pas de consommer plus : le pays n’est pas foncièrement plus riche, son PIB en volume est resté constant. La croissance non inflationniste est donc un objectif important à atteindre. Deuxièmement, elle est un mauvais indicateur du bien-être. Quand un pays connaît une croissance économique importante, cela signifie que le pays est plus riche mais pas nécessairement que tous les agents le sont : le « gâteau » économique a une taille qui augmente, mais les « parts » individuelles ne croissent pas forcément. Troisièmement, la croissance peut s’accompagner de maux. Construisez une entreprise très productive, vendant beaucoup, mais très polluante et vous verrez croître le PIB. Pire, imaginez que les rejets de cette entreprise rendent malades les habitants du voisinage, cette « nuisance » augmente la consommation de médicaments, les ventes du secteur pharmaceutique et in fine le PIB. Croissance de la production et bien être ne sont pas nécessairement compatibles, loin de là. Si le bien-être est vu d’une manière plus égalitaire, ou encore dans une optique de développement humain et de réduction des inégalités, il faut donc trouver des indicateurs alternatifs. Parmi ceux qui sont le plus souvent employés on trouve l’Indicateur de Développement Humain (IDH)
*Normalien et agrégé d'économie, titulaire d'un DEA “Analyse et Politiques Economiques” (EHESS - ENS Ulm - Polytechnique) ; du DEA “Monnaie Finance Banque” et du Magistère de finance de Paris II.
Conclusion :
dans le rapport du Sénateur Marcel Deneux sur
L'évaluation de l'ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impact prévisible sur la géographie de la France à l'horizon 2025, 2050 et 2100
...« De prime abord, le concept de "DEVELOPPEMENT DURABLE" peut rallier à peu près tous les suffrages, à condition souvent de ne pas recevoir de contenu trop explicite ; certains retenant surtout de cette expression le premier mot « développement », entendant par là que le développement tel que mené jusqu'alors doit se poursuivre et s'amplifier ; et, de plus, durablement ; d'autres percevant dans l'adjectif « durable » la remise en cause des excès du développement actuel, à savoir, l'épuisement des ressources naturelles, la pollution, les émissions incontrôlées de gaz à effet de serre... L'équivoque de l'expression « DEVELOPPEMENT DURABLE » garantit son succès, y compris, voire surtout, dans les négociations internationales d'autant que, puisque le DEVELOPPEMENT est proclamé DURABLE, donc implicitement sans effets négatifs, il est consacré comme le modèle absolu à généraliser sur l'ensemble de la planète. »...
Nicholas Georgescu-Roegen, (correspondance avec J. Berry, 1991)
« Il n'y a pas le moindre doute que le DEVELOPPEMENT DURABLE est l'un des concepts les plus nuisibles ». . .
René Riesel (Du progrès dans la domestication, Encyclopédie des nuisances, Paris 2003)
« C'est ainsi que, dès 1987, la communauté internationale commence à parler de s'engager sur la voie d'un DEVELOPPEMENT DURABLE, inepte chimère dont le succès universel résume à lui seul les progrès de l'enfermement dans la mentalité industrielle ». . .
Sources : http://www.casseursdepub.net/journal/
pour info l'article de 2003 auquel était rattaché ce dessin :
http://www.decroissance.org/Colloque/Presse_coll/OncBgrand
Rédigé par : nico | 19 octobre 2005 à 13:24
A la lecture de ce long post, j'ai voulu apporter un commentaire. Trop long aussi. Le commentaire est donc devenu un post sur Carnets de nuit. Bonne journée à tous.
Rédigé par : José | 19 octobre 2005 à 14:37
je pense que ce lieu (comme ton blog) sont des circonstances favorables à ce débat... Je suis curieux de lire un échange entre tous sur ces sujets ...
Rédigé par : nico | 19 octobre 2005 à 14:42