Cette Société-là, ne donne effectivement pas envie, qu'on y participe, qu'on s'y implique; mais dés lors, comment faire pour ne pas la subir, pour ne pas en pâtir ? De là à se tirer soi-même une balle dans le pied en faisant un grand feu de camp qui pénalise et fragilise ceux-là même qui sont "parqués" aux premières loges des inégalités... Est-ce que la France va se transformer en champ de bataille ? Est-ce que la guerre civile, à plus ou moins long terme, pointe son nez ? Cette société-là, n'est en rien extérieure à nous, nous en sommes aussi les auteurs et les partenaires, responsables et irresponsables, les acteurs et les spectateurs, complices, consentants, y compris même par omission ou par indifférence.
Or le Monde nous appartient, nous y participons tous autant que nous sommes, et la Société c'est à nous qu'il revient de nous y inscrire comme acteurs, c'est à nous qu'il revient de la bâtir, et de la rebâtir en l'occurence, c'est à chacun de nous qu'il revient de la rendre plus viable, plus supportable, moins inhumaine, moins absurde qu'elle n'est. Au travail ? Penser ensemble, c'est toujours mieux que rien; mieux que de renoncer, que de baisser les bras, que de laisser gagner totalement, l'absurde, le néant... Isn't it ?
Très beau. Cette société c'est NOUS. Soit nous nous dirigeons vers une société à la "brésilienne" avec des ghettos pour riches, gardé par des milices privée, soit on invente autre chose.
Alors je ne suis pas spécialiste des Banlieues, mais je veux faire.
Quoi ? Il y a peut être des freemens pour proposer des solutions.
J'ai fait un petit post sur le sujet pour suggérer une piste :
Nike, SFR et Claude Bébéar dans les « Banlieues »
Claude Bébéar et la fondation Montaigne qu’il préside estiment que les entreprises ont "le devoir" de "contribuer au développement des quartiers à problème et à l'intégration des minorités" et qu'elles sont prêtes à se mobiliser (1). De toute façon nous n'avons pas le choix car si le gouvernement pouvait faire quelque chose il l’aurait fait.
Les grandes entreprises ne le feront pas par « charité » mais par « intérêt », j'ai le sentiment que les entreprises citoyennes vont devenir une réalité dans les prochaines années.
Aujourd’hui Nike, Axa et autre SFR dépensent beaucoup d’argent dans des publicités (télé ou presse) de moins en moins rentables. Si la publicité « traditionnelle » devient à l'avenir moins efficace, ces sociétés vont devoir trouver une autre manière de communiquer. Au lieu de claquer des centaines de millions à la télé (ce qui ne leur rapportera bientôt plus rien) elles auraient tout à gagner à allez "là bas", ou se trouve une partie de leur clientèle. C'est bon pour l'image et donc bon pour le bizness ....
Une communication éthique ?
Une piste dans le domaine des entreprise que je connais...
En revanche le domaine de la com, ce n'est pas mon domaine. Il me semble me souvenir que josé à lui même dirigé une société dans le domaine ?
Rédigé par : ~laurent | 08 novembre 2005 à 15:51
> Laurent, je ne fais que passer devant un ordinateur, je serai dispo demain après-midi...
Là-dessus, s'agissant des entreprises, je suis d'accord, je crois qu'il y a à faire pour qu'elles se mobilisent aussi. J'aime bien cette idée d'entreprise “éthique“ ou citoyenne.
Mais attention, si elles peuvent contribuer (au-delà des taxes et impôts existants), leur vocation n'est pas de se substituer à l'Etat, à l'école, aux divers organismes de formation professionnelle. Elles n'en ont pas toujours les moyens et rarement la compétence.
En évoquant ça hier, tout comme en disant vouloir renforcer le rôle des mairies, le hussard s'est un peu défaussé des responsabilités de l'Etat, sans en donner les moyens aux autres partenaires sociaux.
Rédigé par : José | 08 novembre 2005 à 17:34
D'accord avec toi José. Les entreprises ont un rôle à jouer et certaines ont déjà commencé à agir dans le domaine précis des banlieues. Il ne faut pas en effet qu'elles se substituent à la puissance publique mais que la complémentarité se fasse sur des bases très claires.
Les banlieues doivent cesser d'être considérées comme un "problème" pour être appréhendées comme un territoire de la République identiques aux autres.
A partir de là, tous les acteurs politiques, économiques et sociaux doivent intervenir "naturellement".
Il faut décharger les banlieues des affects qui les polluent. Les gens qui y résident doivent être considérés comme des citoyens ordinaires, sans cet arrière-plan post-colonial et post-industriel nauséabond. Les moyens financiers et logistiques importants qu'il faut mettre à résorber le fossé entre banlieue et territoires ordinaires doivent être dégagés de tout pathos. De ce point de vue, le communautarisme assorti d'un "religionisme" ambivalent sont une plaie qui doit être pansée avant d'être oubliée par l'intégration républicaine.
Les émeutiers s'opposent à la République parce qu'ils déchantent de la République. Ce désenchantement atteste paradoxalement que le lien n'est pas totalement rompu, si la République abandonne sa vision faussement empathique au profit d'une réelle action politique de la Ville, intégrale et dénuée de toute ambiguité electorale ou conjoncturelle.
Les pouvoirs publics (aidés des entreprises et des associations) doivent exercer toute leur puissance, sans nuance.
Ils doivent "s'emparer" de ces territoires pour les transformer et les incorporer sans préjugés à l'ensemble du territoire national. Une bonne fois pour toute.
Rédigé par : Laurent | 09 novembre 2005 à 12:49