En dépit de l'insistance des Nations unies et de l'Union européenne, les autorités américaines refusent obstinément de partager le contrôle du réseau. Pour les journaux américains, seuls les Etats-Unis doivent conserver ce pouvoir, en tant qu'inventeurs d'Internet et garants de la liberté.
Le Sommet mondial sur la société de l'information, organisé à Tunis [du 16 au 18 novembre] sous l'égide des Nations unies, pourrait bien être le théâtre d'une bagarre internationale", avertit le quotidien américain The Washington Post. "L'enjeu est de savoir jusqu'où ira le contrôle des Etats-Unis sur les tuyaux d'Internet."
Les divergences de vues se sont exprimées lors d'une réunion préparatoire au sommet de Tunis qui s'est tenue fin septembre à Genève. Elles concernent les attributions d'une société privée située en Californie, l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names et Numbers), seule habilitée depuis 1998 à attribuer les noms de domaines et les adresses IP (qui permettent aux ordinateurs de communiquer), et donc de décider de la mise en ligne de chaque site. "L'ICANN travaille sous contrat avec le ministère du Commerce, et cet accord doit arriver à expiration l'an prochain", relève le Washington Post.
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