Ne nous moquons pas trop vite d’Hugo Chavez. C’est un incorrigible bavard capable de parler pendant des heures sans interruption et d’accumuler les gaffes. Mais il est sincère, adoré par tous les pauvres du Venezuela et persuadé que l’argent du pétrole peut lui permettre d’instaurer un socialisme d’inspiration chrétienne. Selon ce catholique convaincu, Jésus Christ a été le premier socialiste et son enseignement tient beaucoup mieux la route que celui de Karl Marx. Chavez est l’ami de Castro, pas son disciple.
Son expérience est sans précédent. Elle n’a rien de comparable, par exemple, avec celle de Tito qui, dans les années 50, essaya sans succès de fonder l’économie yougoslave sur la cogestion. Rien de comparable non plus avec la malheureuse tentative d’Allende qui voulait introduire de la justice sociale dans le capitalisme chilien. A l’époque d’Allende, au début des années 70, le cours du cuivre était au plus bas et les Etats-Unis n’ont eu aucun mal à armer le bras de Pinochet pour donner le coup de grâce à une économie exsangue.
Chavez est un audacieux social-gourou. Attardons nous à étudier le cas (et les conséquences, positives ou non) de ses choix politiques, certains chemins empruntés sont vraiment de véritables labos pour "les gauches" en perdition.. et son idée d'analogie entre christianisme et socialalisme est bien plus complexe et "athée" que ce qu'il y parait dans cet article... c'est en avis...
Rédigé par : nico | 21 novembre 2005 à 22:53