Le Sud en a rêvé, Chávez l’a fait. Depuis mai 2005, sous l’impulsion du Venezuela, quatre pays d’Amérique latine, ont lancé une chaîne de télévision dont l’ambition est de bientôt être reçue à travers le monde. Simple petit caillou dans la chaussure des grands groupes de communication de la région - pour l’instant -, l’existence même de Telesur est déjà source de sueurs froides à Washington. Et l’on a peut-être pas tort d’y estimer avec la Heritage foundation que la cible de la chaîne n’est autre que « l’influence des Etats-Unis dans les Amériques » [1]. Engagée dans une « guerre contre le monopole médiatique du Nord », Telesur sera militante avant d’être pluraliste, certes, mais promet d’être pluraliste avant d’être « chaviste ». Alors que les médias dominants, étranglés par la laisse dorée qui les maintient asservis au pouvoir de l’argent, hurlent déjà à la « propagande de masse », Telesur, en affirmant la portée politique de tout « projet communicationnel », bouleverse déjà les idées reçues dans un secteur qui aime à se parer des vertus de l’éthique, de l’objectivité et de l’apolitisme. On aurait pu imaginer plus mauvais départ (..).
Lire la suite > ici (par Renaud Lambert)
Commentaires