« Après avoir piétiné pendant quelques jours, l’indice
CAC 40 a franchi hier la barre des 5000. Mais peut-il encore monter ? Pour
savoir où il va, il faut commencer par regarder d’où il vient, même si en
bourse, comme ailleurs, ce n’est pas en regardant dans le rétroviseur que l’on
trouve son chemin. En mars 2003, le CAC 40 était tombé à environ 2400. En
l’espace d’un peu moins de trois ans, il a donc plus que doublé, ce qui est tout
à fait exceptionnel. Et comme, rien que l’an passé, il a gagné un peu moins
de 25%, le sentiment dominant était que ses perspectives pour cette
année paraissaient limitées. D’autant plus limitées d’ailleurs que le même
sentiment dominant situe la progression du bénéfice par action de l’indice
à plus 9 ou plus 10% en 2006. Or, en l’absence de fort mouvement sur les taux
d’intérêt, ce sont les prévisions de bénéfices qui tirent les bourses.
On l’a bien vérifié en 2005, où les bénéfices auront progressé pratiquement à
la même vitesse que l’indice. Si les bénéfices augmentent gentiment sans plus, que les taux
d’intérêt restent calmes, comme on le prévoit, et, enfin, qu’aucun
bouleversement géopolitique, nécessairement imprévisible, ne vient brouiller
les cartes, les indices boursiers devraient évoluer comme les prévisions de
bénéfices. Il y aura certes des OPA pour animer la cote, mais leur répercussion
sur les indices est limitée, car chaque OPA ne touche qu’une valeur à la fois. Si ce raisonnement est bon, le potentiel de hausse de la bourse de Paris serait
de l’ordre de 10%, portant le CAC 40 à 5200-5300. Le problème, c’est qu’à 5000,
l’essentiel de ce chemin a déjà été fait en un mois et demi. La leçon de ce
constat rudimentaire, c’est que nous sommes partis pour une année chaotique,
où les phases de baisse devraient alterner avec les phases de hausse,
les investisseurs portant un intérêt tout particulier aux bénéfices publiés. Si
ces bénéfices ne sont pas en phase avec leurs prévisions, bonjour les dégâts
! La vie boursière a-t-elle jamais été un long fleuve tranquille ? »
C'est
dans son intégralité l'analyse développée pour des millions d'auditeurs
plus ou moins attentifs par un homme à la voix jeune sur France Info, cet après-midi.
Vérification faite, il a pignon sur ondes et tient chronique : Question d'argent.
Ici reproduit le texte titré : La Bourse a-t-elle épuisé son potentiel ?
Fichtre.
Notre expert aurait-il autant d'emphase en commentant le BIP 40 ?
Ecouter François De Witt déclamer ce texte
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