Il faut réfléchir à un pacte social qui tire les leçons de la mobilisation anti-CPE, disent en préambule les deux auteurs* de l'article "Osons un New-Deal à la Française" paru aujourd'hui en page rebonds de Libération. La thèse des auteurs part donc du CPE est pose propositions à l'appui quelques jalons qui permettraient, selon eux, de revoir le pacte social de notre douce France. J'ai pour ma part bien aimé ceci (c'est résumé là, mais on peut aller lire tout le texte pour avoir les détails !) :
- Il faut sécuriser avant de flexibiliser, c'est-à-dire donner de nouveaux droits aux individus (droit à la formation, à la reconversion, à l'accompagnement individualisé, à une indemnisation décente de tous les chômeurs). (...)
- Il faut investir massivement dans la recherche et l'éducation, (pour favoriser l'innovation et la création d'emplois nouveaux, pour offrir aux entreprises une main-d'oeuvre adaptée aux changements de spécialisation, pour armer les individus face aux restructurations et leur permettre de s'orienter rapidement vers des emplois différents et/ou plus qualifiés).
- il faut s'efforcer de garantir plus tôt l'autonomie des jeunes et de faciliter leur entrée dans la vie adulte par des couplages allocation-formation, à des formules de prêts étudiants, et en multipliant les mixages entre études et expériences de travail.-----
Ce qui suit n'est pas mal non plus... De telles réformes exigent que soient réunies plusieurs conditions.
- Transformation de l'assurance chômage en une véritable assurance professionnelle qui, au-delà de la seule indemnisation, prendrait en charge toutes les missions de sécurisation des parcours individuels sur le marché du travail.
- Le caractère équitable d'une politique de flexibilité : on ne peut imaginer réduire substantiellement les inégalités de statut dans l'emploi sans réduire l'actuelle segmentation du marché du travail, c'est-à-dire sans tendre vers un contrat unique dont l'ensemble des modalités pratiques resterait à définir avec les partenaires sociaux. (...)
- Une réflexion approfondie et renouvelée sur l'efficacité de la dépense publique apparaît nécessaire (quelles priorités ? Comment prévenir plutôt que réparer ? Quels niveaux d'intervention locale ? Quelle articulation entre dépense privée et dépense publique ?)
- Ce New Deal exige un cycle de négociations d'ensemble qui implique pleinement les partenaires sociaux et qui en programme le déroulement et la mise en oeuvre dans le cadre d'un donnant-donnant.
* Dominique Méda est chercheur au Centre d'études de l'emploi. Thierry Pech est secrétaire général de
la République des idées.
On peut lire tout l'article sur le site de Libération (cliquer ici)
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