"Moins de 5 % des forêts tropicales sont gérés de manière à assurer leur pérennité", article du Monde en référence à un bilan tiré par l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT ou ITTO en anglais).
"....36 millions d'hectares réellement bien gérés représentent 4,4 % du total de la forêt tropicale."
"Le problème est qu'utiliser la forêt en préservant son avenir n'est pas assez rentable : "La culture du soja, dit Jürgen Blaser, un des principaux auteurs du rapport, rapporte dix fois plus de revenu qu'une forêt exploitée, la culture de palmiers à huile quatre fois plus." "
Je retiendrai ici l'expression "pas assez rentable" : il s'agit donc comme toujours de maximiser un profit qui ne peut être qu'immédiat sur une durée limitée puisque la pérennité n'est pas au rendez-vous.
"Plusieurs pistes positives se dessinent cependant" lit-on en conclusion de l'article mais le temps que l'esquisse soit complète combien de millions d'hectares auront encore été détruits ???
Toujours dans "Le Monde" : "La seconde vie de l'or noir" attire notre attention sur les "PÉTROLES TECHNOLOGIQUES".
"Au Qatar, en Malaisie et au Nigeria, les majors élaborent un carburant à partir du gaz (gas to liquids). Riches en charbon, Américains et Chinois travaillent activement à sa transformation en pétrole (coal to liquids)... Avec plus de deux cents ans de réserves au rythme de consommation actuel (contre quarante ans pour le pétrole), "King Coal" a encore de beaux jours devant lui.
Ces huiles miraculeuses sont-elles rentables ? Oui, à moins d'un effondrement du prix du baril comme en 1986 et 1998...".
"Si les "pétroles technologiques" quadruplent les réserves actuelles de brut dit "conventionnel", leur production se fera à grand renfort d'énergie et accroîtra inévitablement les émissions des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Qu'à cela ne tienne, rétorquent les industriels, ces projets pharaoniques s'accompagneront d'ambitieux programmes de recherche et d'investissements (charbon propre, captage et séquestration du CO2...) qui donneront du travail aux ingénieurs de Total, de Gaz de France, de Technip, d'Air Liquide ou de l'Institut français du pétrole (IFP)."
Le problème est que "gas to liquids" et "coal to liquids" sont en route sans qu'aucune solution propre et économiquement viable soit aujourd'hui prête à être mise en service à grande échelle : le développement de ces PÉTROLES TECHNOLOGIQUES rimera donc encore un bon moment avec l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre et ne pourra que les accroître pendant un certain temps.
Chaud devant ...
Commentaires