Certains espèrent qu’un pétrole à plus de 75 $ le baril entraînera un ralentissement de la consommation de combustibles pétroliers (carburants...), et donc une réduction d’émission de gaz à effet de serre. C’est oublier un peu vite qu’il est facile, et rentable, de produire des carburants «pétroliers» à partir d’autres sources, quasiment inépuisables à notre échelle de temps.
Beaucoup se réjouissent donc de l’augmentation importante du prix du brut depuis quelques années (passé de quelque 20 $ le baril il y a 5 ans à 75 $ ces derniers jours). Je ne reviendrai pas sur les causes multiples, et sans doute durables de cette hausse (croissance mondiale et surtout asiatique, investissements insuffisants, épuisement de certains gisements, situation internationale propice à la spéculation, coût de revient en hausse, etc.). Quels que soient les experts concernés, tous parlent maintenant du «pic de production» comme étant plus ou moins proche, et en tout cas prévu dans le courant de ce siècle.
Et l’on reparle de solutions alternatives aux carburants fossiles, en espérant que cette hausse des prix et la future pénurie freineront la consommation, diminuant les fameuses émissions de CO2, limitant ainsi le réchauffement de la planète. Qui de présenter sa voiture hybride électrique/moteur thermique, qui de relancer le nucléaire, etc.
L’ennui, c’est qu’il n’est pas sûr du tout que le déclin, ou même la fin du pétrole fasse nécessairement de nos moteurs à explosion des machines du passé. En fait, une information intéressante prouve même le contraire: en tant que chercheur en chimie, je collabore de manière suivie avec l’Afrique du Sud. Pour résumer, la chimie dans ce pays est essentiellement représentée par la société Sasol.
Sasol est riche, très riche. Elle est devenue depuis la fin de l’Apartheid une multinationale gigantesque, avec une capitalisation boursière de plus de 17 milliards de $ (à comparer, par exemple, avec Total, 100 milliards environ). Et que vend cette société? Du pétrole?
Non, Sasol vend surtout des produits de synthèse fabriqués à partir de... charbon. Le principe du procédé utilisé, le Fischer-Tropsch, n’est pas vraiment nouveau. Des chimistes allemands des années 1920 à l’industrie de guerre du IIIe Reich, on apprend dans les articles bien renseignés qu’il a été abandonné car «non rentable», après guerre.
Seulement voilà, l’Afrique du Sud de l’Apartheid a, pour diverses raisons, dès les années 1950, investi des moyens importants pour reprendre le procédé Fischer-Tropsch, et en faire une application industrielle à l’échelle d’un pays semi-développé de 40 millions d’habitants (...)
Lire la suite & débat > http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9287
A lire également > L’imposture du choc pétrolier de 1973
Je vous recommande d'autre part le dossier "pétrole" d'Agoravox, qui s'étoffe peu à peu.
et les hydrates de méthane ? On n'en parle pas des hydrates de méthane !
très bien le dossier Agoravox.
Rédigé par : seb | 03 mai 2006 à 00:57
Moi qui espérait encore à un début de prise de conscience avec l'arrivée d'un pétrole ultra-cher. Un choc n'est donc peut-être pas à attendre, il faut vraiment changer les mentalités en profondeur avec ou sans pétrole !
Rédigé par : kémi | 03 mai 2006 à 18:56
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Rédigé par : bonne affaire | 06 octobre 2006 à 12:35
La fin progressive du pétrole
Nous en sommes arrivés à la fin de la croissance de la production mondiale de pétrole, ce qu'on appelle le pic de production (peak oil) ou pic de Hubbert.
Le géologue Hubbert avait calculé en 1956 que le maximum de la production pétrolière aurait lieu en 1970 aux Etats-Unis, ce qui s'est réalisé. De nombreux pays ont déjà atteint leur maximum de production.
A partir de l'année prochaine, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus élevé, que ce pétrole soit "conventionnel" et facile à extraire ou qu'il s'agisse de pétrole dont les conditions d'extraction sont difficiles, très coûteuses, techniquement risquées et aléatoires, très coûteuses aussi pour l'environnement.
Lire : http://travail-chomage.site.voila.fr/energie/fin_petrole.htm
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Une estimation très optimiste prévoit une décroissance de la production de 2 % par an, conduisant à une production réduite de moitié dans 35 ans. Mais la réalité semble devoir être bien différente.
Avec une décroissance progressive de 1%, puis 2% ... 5%, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans.
Rédigé par : Pétrus | 22 février 2007 à 14:56