La récente crise bancaire issue des fameuses «subprimes» américaines nous amène une fois de plus à nous pencher en tant qu’épargnants sur l’usage que font les institutions financières de notre argent.
La récente crise bancaire issue des fameuses « subprimes » américaines nous amène une fois de plus à nous pencher en tant qu’épargnants sur l’usage que font les institutions financières de notre argent.
Qu’avons-nous pu observer pendant cette crise ?
Les pouvoirs publics si prompts en général à fustiger les dépenses de santé ou les retraites des salariés ont montré leur impuissance. La BCE championne de l’inflation et donc prompte à combattre toutes les augmentations de salaires a été obligée d’injecter plus de 200 milliards d’euros (source Le Grand soir ).
Le président de la République qui doit recevoir les banquiers français leur demandera-t-il d’imputer sur leurs bénéfices les pertes occasionnées par les placements sur le marché des subprimes ?
S’ils refusent, combien d’entreprises et de particuliers vont devoir payer pour compenser les pertes issues de la course au rendement à deux chiffres ?
S’ils acceptent, combien de salariés de ces banques et établissements financiers en feront les frais au travers de plans sociaux ou suppressions d’emplois ?
Cette crise met une fois de plus en lumière la façon dont l’argent des épargnants peut être utilisé et donne à beaucoup l’envie de sanctionner les comportements totalement spéculatifs.
L’épargne outil de modification des comportements économiques ?
On parle à mots feutrés (mais de plus en plus) de responsabilité sociale ou sociétale des entreprises. Les événements liés aux subprimes sont, il me semble, annonciateurs de leur futur succès auprès des épargnants.
Lassés par des marchés financiers dont l’objet principal devient de plus en plus la rentabilité maximale à court terme (au détriment de l’investissement productif de moyen et long terme), les citoyens épargnants vont rapidement orienter leur épargne vers des solutions éthiques, responsables et respectueuses de la planète.
Quelles pistes aujourd’hui pour investir autrement son argent ?
La finance solidaire
Vous avez la fibre citoyenne, vous comprenez que nos actes économiques (consommer, épargner, investir, produire) peuvent peser dans la façon dont notre société fonctionne et que par des comportements adaptés, chacun peut apporter sa touche à la construction d’une société plus humaine. Les produits d’épargne solidaire vous permettent d’exercer votre citoyenneté en orientant votre argent vers des projets qui vous tiennent à cœur, porteurs de changement et de lien social.
Les circuits financiers solidaires ont un double rôle :
Ils apportent des financements qui :
- répondent aux besoins de financement des projets solidaires, non satisfaits par le marché ;
- stimulent le développement d’initiatives et de projets alternatifs et innovants.
Ils
répondent à des interrogations et à un besoin de transparence des
épargnants sur l’utilisation faite de leur épargne en suscitant une
démarche nouvelle chez eux et en leur permettant de diriger leurs choix
d’investissements, non plus uniquement en vertu de principes
financiers, mais également en fonction de leurs critères éthiques
(adéquation entre leurs valeurs morales et leurs actes), de solidarité
(altruiste ou citoyenne) et de proximité (géographique ou sociale).
Liste des produits d’épargne labellisés Finansol
Source Finansol
L’investissement socialement responsable
Il s’agit de l’Investissement socialement responsable, connu en anglais sous le nom Socially Responsible Investment. Ce type de gestion consiste à intégrer des critères de nature sociale et environnementale aux critères financiers classiques. Pour cela les gestionnaires de fonds utilisent, entre autres, les services d’analystes spécialisés dans la notation des entreprises sur ces thèmes.
Liste et évaluations des fonds ISR
Source NOVETHIC
Certains argueront que ces placements sont tout au plus un nouvel avatar du capitalisme, d’autres comme Milton FRIEDMAN que la responsabilité sociale des entreprises ne peut être mise en place dans les entreprises qu’après que les actionnaires aient été... bien servis.
Il n’en reste pas moins qu’aucune loi ne permettant la moralisation de la finance mondiale (du moins tant que les politiques s’y refusent), ce sera de plus en plus à chacun de nous de décider de l’affectation de notre épargne en fonction de critères concernant : les droits de l’Homme, la préservation de l’environnement et des ressources naturelles, les droits et conditions de travail...
Illusoire direz vous ?
Une citation du Dalaï Lama donne pourtant à réfléchir :
« Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez de dormir avec un moustique... Et vous verrez qui empêche l’autre de dormir. »
Alors, pourquoi ne pas commencer maintenant à regarder et agir ?
Formidable cette citation du Dalaï-Lama, je ne la connaissait pas. Je la recopie sur le champ, elle devrait bien me servir dans les jours à venir...
Amitiés ;-)
Rédigé par : lespacearcenciel | 29 août 2007 à 18:54
Une autre façon de gérer intelligemment son argent est de prendre part à une cigales.
Les cigales sont des clubs d'investisseurs qui prennent part à des créations d'entreprises éthique, locales et solidaires :
http://www.cigales.asso.fr/
Rédigé par : Axel | 23 janvier 2008 à 14:50