A l’ombre de la violence en Iraq une crise humanitaire fait rage, avec 8 millions d’Irakiens – Presque 1 sur 3 – ayant besoin d’une aide d’urgence, selon un rapport publié aujourd’hui par l’organisation internationale Oxfam et le NCCI, un réseau d’organisations humanitaires travaillant en Irak.
Le rapport des organisations “Etre a la hauteur du défi humanitaire en
Irak” révele que bien que la scandaleuse situation securitaire est le plus
gros probleme auquel ont a faire face la population irakienne, le gouvernement
Irakien et les gouvernments ayant une certaine influence dans le pays devrait
faire beaucoup plus pour répondre aux besoins de base tels que l’eau, la
nourriture, l’hebergement ou les installations
sanitaires.
Selon le
rapport:
· Quatre millions d’Irakiens – 15% - ne peuvent pas se
procurer régulierement de quoi se nourrir.
· 70% ne recoivent pas leurs besoins en eau, comparé aux
50% dans ce cas en 2003.
· 28% des enfants sont malnourris, compare aux 19% d’avant
l’invasion de 2003.
· 92% des enfants irakiens souffrent de problemes
d’apprentissage, principalement a cause du climat de
peur.
· Plus
de 2 millions de personnes –
principalement des femmes et des enfants – ont été déplacé à l’intérieur de
l’Irak.
· 2 autres
millions ont trouvé
refuge a l’étranger,
principalement en Syrie et en Jordanie.
Selon Barbara Stocking, directrice d’Oxfam
GB: « La terrible violence en Irak a longtemps caché la crise humanitaire qui
fait rage. La malnutrition chez les enfants a dramaticalement augmenté tandis
que les services de base, détruits par des années de guerre et de sanction ne
peuvent répondre aux besoins du peuple irakien. Des millions d’irakiens sont
forcés de fuir la violence que ce soit vers un autre lieu en Irak, ou a
l’étranger. La plupart d’entre eux vivent dans une terrible
pauvreté. »
« Malgré la gravité de la violence, le
Gouvernment Irakien, les Nations Unies et la communauté Internationale peuvent
faire plus pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernment
Irakien doit s’engager afin de supporter
les plus pauvres de ses citoyens, y compris les déplacés internes, en
developpant les distributions de nourriture et les aides financieres pour les
plus en difficultés. Les bailleurs occidentaux doivent s’engager concretement au
travers des organisations humanitaires Irakiennes et internationales et
développer des systemes plus flexibles afin de permettre a ces organisations
d’opérer plus efficacement et
effectivement. »
« Les actions humanitaires doivent agir en
fonction de l’intensité des combats et avec les limites que montrent les faibles
institutions iraquiennes. Neanmoins, une plus grande intervention peut et doit
etre mis en place pour aider le peuple irakien.»
Bien qu’il y ait un besoin urgent pour une
plus grande intervention humanitaire, Oxfam et le NCCI pensent que la premiere
priorité de quiconque impliqué en Irak est de mettre fin au conflit. Le
gouvernment Irakien et les forces multi-nationales doivent aussi s’assurer que
leurs troupes respectent leurs obligations morales et légales de ne pas blesser
de civils, ni endommager leurs biens.
Le Gouvernement Irakien devrait
immediatement elargir ses distributions alimentaires, augmenter les aides
financieres d’urgence et supporter les organisations humanitaires locales. Le
gouvernment devrait également mettre en place une approche plus decentralisée et
autoriser les autorités locales a apporter une aide d’urgence. Les gouvernments
étrangers, y compris ceux des Etats Unis et de Grande Bretagne, devraient
supporter les ministeres Irakiens a mettre en place une telle politique.
Oxfam a eu des employés travaillant a
l’interieur de l’Irak, mais s’est retirée du pays en raison des problemes
chroniques d’insécurité. Aujourd’hui, l’organisation supporte des organisations
humanitaires Irakiennes et internationales qui sont toujours capable
d’intervenir dans le pays. Bien que la violence et l’insécurité réduisent l’aide
apportée par les travailleurs humanitaires aux personnes dans le besoin, plus de
80% des organisations humanitaires qui interviennent en Irak pourraient
augmenter leur capacites d’intervention si elles avaient plus de moyens,
nottament financiers, selon une étude conduite par Oxfam en Avril 2007.
Beaucoup d’organisations humanitaires
refusent d’accepter de l’argent de gouvernements qui ont des troupes en Irak,
car cela mettrait en danger a la fois la securité de leurs employés, mais
également leur indépendance. De ce fait, le rapport encourage les bailleurs
internationaux et les pays n’ayant pas envoyés leurs troupes en Irak d’augmenter
leurs aides d’urgence pour l’action humanitaire.
FIN
Note :
Ce rapport a ete produit conjointement par
Oxfam et le comite de coordination des ONGs en Irak.
(NCCI).
Le
Comité de coordination des ONG en Irak (NCCI
en anglais) est un réseau d’environ
80 ONG internationales et 200 ONG irakiennes, installé à Bagdad depuis 2003,
immédiatement après le début de la guerre. Son but est d’aider les ONG à évaluer
les besoins de la population irakienne et à y pourvoir. Le NCCI fournit
également des informations impartiales pour les ONG opérant en Irak et facilite
la coordination de leurs activités. Les membres du NCCI se conforment tous au Code de Conduite pour le Mouvement
international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge et pour les organisations
non gouvernementales lors des opérations de secours en cas de
catastrophe.
Oxfam
soutient des organisations partenaires en Irak depuis son siège d’Amman, en
Jordanie. Les programmes soutenus par Oxfam comprennent la distribution d’une
aide d’urgence aux personnes déplacées internes dans le centre et le sud de
l’Irak, la distribution de matériel médical d’urgence pour les hôpitaux et les
cliniques situés dans les zones de combat et la résolution de conflits entre les
réfugiés palestiniens et la communauté irakienne. De plus, Oxfam travaille en
partenariat avec d’autres ONG internationales au renforcement des capacités de
six ONG irakiennes en matière de gestion de projet, gouvernance, consolidation
de la paix et résolution de conflit. Oxfam n’a plus de personnel présent en Irak
depuis 2003, en raison des risques sécuritaires.
Le rapport complet (en anglais) est ici.
Le document d'information (pdf en français) est ici.
Relayé by Largentula
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