«Nous allons vivre la montée en puissance de l’Internet des gens, capables face aux "infocapitalistes" qui détiennent les contenus, leur programmation et leurs droits de produire et de diffuser leurs propres textes, images, sons et vidéo avec les mêmes outils que les professionnels. Au lieu de gérer la rareté, comme dans la société industrielle, il va falloir apprendre à gérer l’abondance de la société de l’information. Ce changement de modèle économique à l’ère d’une communication devenue sans contrôle me paraît difficilement réversible. Les blogs et autres podcasts ne sont que les premières manifestations de cette irruption des nanomédias, qui devraient gagner
en puissance en se tournant vers l’image. L’arrivée demain de la télévision personnelle et d’échanges de programmes "P2P" TV pourraient abolir toute différence entre les programmes des majors et ceux autoproduits par les gens. Plus que de médias personnels, je pense qu’il faut parler de l’avènement de médias collaboratifs auxquels participeront de plus en plus de gens qui ne se verront le plus souvent que sur le réseau. C’est le sens de cette révolution dont beaucoup d’effets restent encore inconnus à ce jour.»
(1) La révolte du pronétariat, des mass médias aux médias de masse (Fayard, en librairie le 29 janvier)
Et voir www.pronetariat.com (à cette adresse également l'interview par Loic)
NB > je lis dans ce tracback que je suis l'auteur de cette "critique" ! oups... C'est Joel de Rosnay lui-même qui ai cité ici, via Agoravox. Pour précsion donc ;)
Rédigé par : Nico | 20 janvier 2006 à 14:28