A tous les anonymes, tous ceux qui luttent, les sans-logis, les sans domicile fixe, les sans-papiers, les sans-terre, les sans-abris, les sans droits, les sans argent, les chomeurs, les chomeuses, les minoritaires, les révoltéEs, les résistantEs, les activistes, les altermondialistes, les zapatistes, les écolos, les décroissantEs, les anticapitalistes, les antiproductivistes, les internationalistes, les antipub, les anti4x4, les antibagnoles, les démocrates, les républicainEs, les révolutionnaires, les réformistes, les laïcs, les progressistes, les anticonsuméristes, les militantEs, les cyber-rebelles, les hacktivistes, les énervéEs, les zombies, les clowns, les dégonfléEs, les intergalactiques, les libertaires, les penseurs, les râleurs, les philosophes, les artistes, les pédagogues, les hackers, les ouvriers, les hommes/femmes de bonnes volontés, les peintres, les poètes, les radicaux, les engagéEs, les rien-du-tout, les tout-ou-rien, les rien-de-rien, les tout-pour-le-tout, les hommes et les femmes libres... ,
Nous rassembler lors d’une rencontre pour discuter, échanger, s’écouter, s’organiser serait une bonne chose et réalisable, notamment lors de la prochaine rencontre intergalactique (qui apparemment n’aura pas lieu cette année, des infos ?).
Nous rassembler autour d’une action commune semble en revanche assez illusoire. Nous ne sommes pas tous d’accord et c’est tant mieux.
En revanche nous avons tous quelque chose à dire, à faire, à montrer, à dénoncer, à exprimer, à détruire, à changer dans nos domaines de lutte respectifs. Mener une multitude d’actions, chacun dans son domaine, mais qui auraient toutes lieu en même temps, le même jour pourrait être une manière de donner davantage de visibilité à chacun et l’occasion de démontrer que nous sommes tous là, chacun à son poste, prêts à agir de manière coordonnée et simultanée, sur tous les fronts en même temps.
Que la résistance existe. Que ce réseau des réseaux pour l’Humanité et contre le néolibéralisme souhaité dans la 2e Déclaration de la forêt Lacandone, issue de la 1ère Intergalactique, peut fonctionner. Que chaque groupe, orga, association, brigade, collectif, comité, groupuscule, fédération, réseau fasse une action, symbolique ou non, "dans son coin", c’est bien mais si tout le monde le fait en même temps, le même jour (à la même heure ?) ca serait quand même beaucoup mieux, non ? Que chacun allume ou avive son contre-feu, son autre campagne, mais tous au même moment. Difficile ? Sans doute. Impossible ? Surement pas.
Qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêts sur le principe à participer à cette vague d’actions multiples et synchronisées ? Toutes les idées, remarques, critiques, suggestions, propositions sont les bienvenues avant d’envoyer cette bouteille à la mer à plus de monde... ;-)
Nous pouvons en parler sur le forum de La Liste à Suivre...
Hasta luego, la lucha sigue.
Marche des travailleuSEs du sexe
samedi 18 mars 2006
départ 14H place Pigalle*
Nous sommes des travailleuses et travailleurs du sexe. Nous voulons pouvoir travailler dans les meilleures conditions de travail qui soient.
Or, depuis l’entrée en fonction du gouvernement nous sommes la cible d’une répression et d’un harcèlement policier accru. L’instauration de la pénalisation du racolage passif – Loi de Sécurité Intérieure, art L50 - fait de nous des délinquantEs encourant des peines de 3750 euros d’amende et de deux mois de prison ainsi qu’une expulsion du territoire pour les étrangèrEs.
Depuis le vote de cette loi, certains policiers abusent de plus en plus de leur pouvoir : contrôles d’identité, confiscation de préservatifs, arrestations, gardes à vue, racket, violences verbales et physiques, viols sont de plus en plus courants. Cette situation engendre également des violences de la part d’hommes qui se sentent d’autant plus légitimes à nous agresser que les forces de l’ordre sont les premières à le faire.
Si nous sommes victimes de cette répression, nous récusons en revanche les discours nous assignant à un statut de victimes de la prostitution. Ces amalgames ne nous rendent pas service. C’est justement grâce à eux que le ministre de l’Intérieur a pu faire passer sa loi, assurant qu’elle permettrait de lutter contre le trafic des femmes et le proxénétisme. Car dans les faits, cette loi a fragilisé l’ensemble des travailleuSEs du sexe. Les tarifs des passes ont fortement baissés. La négociation du préservatif est plus difficile. L’illégalité et la clandestinité sont devenues la porte ouverte à tous les abus.
Nous ne voulons plus être désignéEs ni comme des délinquantEs, des vectRICEs de désordre et d’épidémie, dont la visibilité serait une nuisance, ni comme des victimes, incapables de savoir ce qui est bon pour elles, et dont la parole est confisquée au profit de celles qui voudraient éradiquer la prostitution et nous « sortir de là ».
Par conséquent, nous exigeons :
•L’abrogation de l’art L50 de la Loi sur la Sécurité Intérieure pénalisant le racolage passif,
• La régularisation de touTEs les sans papierEs sans condition,
• Le droit au changement d’Etat civil pour les trans’ selon leur genre revendiqué,
• La reconnaissance de nos droits sociaux, l’égalité des droits avec les autres travailleurs,
• La pénalisation de toutes les discriminations putophobes,
• Le libre choix du statut et des conditions de travail : profession libérale, statut artisanal,etc.
• La reconnaissance d’une Journée Internationale des travailleuses et travailleurs du sexe.
• Des actions ciblées de prévention des IST, du VIH/sida et des Hépatites, en direction des clients,
• Que notre sécurité soit assurée par les forces de l’ordre et non l’inverse.
* venez avec des parapluies rouges, c’est notre signe de ralliement.
Rédigé par : slut | 14 mars 2006 à 17:38
Merci d'avoir choisi Nues comme tribune pour ce message.
> Je vous souhaite d'avancer dans la reconnaissance de vos professions. Sincèrement ;)
Rédigé par : Nico | 14 mars 2006 à 17:42