Alors que l’UNEF se revendique premier syndicat étudiant de France, et qu’à ce titre M.Julliard se fait le porte-parole officiel de la lutte contre le CPE, les élections de représentation des syndicats étudiants au CROUS ont eu lieu.
La claque! Pas d’autres mots, pour expliquer le cuisant échec de l’UNEF. Perte de 54 sièges, l’UNEF, auparavant premier syndicat étudiant de France passe 3e, derrière la FAGE et I’UNI gagnant respectivement 45 et 15 sièges.
Comment expliquer une telle déroute? Tout d’abord, le faible taux de participation (4% contre 8% en 2004) dû au blocage des universités et à l’appel au boycott lancé par l’UNEF. L’UNEF voulait donc décaler ces élections, ce qui ne s’est pas fait. Selon certaines sources, elle était la seule des quatre grandes associations à demander ce report. En conséquence, elle a appelé au boycott du scrutin et n’a pas jugé utile de distribuer les 200 000 tracts prévus.
Choix dramatique pour l’UNEF, car perdre des sièges dans les instances du CROUS et du CNOUS, c’est également perdre une bonne partie des subventions accordées par l’Education nationale (perte estimée entre 120 000 & 170 000 euros par an).
La perte des sièges au CROUS engendrera des pertes au niveau national au CNOUS. En effet, les élus au CROUS constituent les grands électeurs dans le choix des représentants au CNOUS.
Le CNOUS déclare que ni le ministère, ni le CNOUS n’ont de légitimité pour annuler ou reporter une élection...
Malgré le dépôt en référé d’un recours au contentieux, il sera bien difficile pour l’UNEF de renouer avec les victoires passées, du moins pour cette année.
La FAGE se déclare outrée de l’attitude des membres de l’UNEF. Ce syndicat, manifestement contre le CPE mais contre le blocage des universités, dénonce des comportements odieux, idiots et abjects lors de la journée d’élection. Vol d’urnes, tentatives d’annulation en tout genre, intimidations, voilà ce qu’ont dû subir les étudiants qui désiraient voter légitimement.
Aujourd’hui, l’UNEF représente 0,5% des étudiants de France scolarisés en université. Sa stratégie de blocage systématique des universités, pourtant si médiatisée et parfois à la limite des règles démocratiques, ne semble pas avoir tant plu à la majorité des étudiants mobilisés...
[source]
Et bien il était temps.
A l'époque ou j'étais étudiant en BTS, j'étais représentant des étudiants/lycéens au niveau académique, mes fonctions de délégué m'ont amené à participer à plusieurs rassemblement et à rencontrer les différents dirigeants des syndicats tant étudiants que lycéens.
L'UNEF était alors déjà le syndicat qu'il est aujourd'hui et leur idée de la démocratie était assez éloignée de la réalité.
En effet, que penser d'un syndicat prétendant agir au nom de tous les étudiants alors qu'il ne représente qu'une partie minoritaire des étudiants ayant voté...
Que penser d'un syndicat qui au nom de la démocratie, rappellons le, fait usage de méthode totalitaire ayant pour souvent pour effet d'occasionner principalement une gène dans le système.
Bien sûr, comme me le disait une amie étudiante militante anti-CPE il y a quelques jours, au moins ils réagissent et se font entendre... Elle a raison, mais ce n'est pas parce que l'objectif est atteind que les moyens sont bons.
Donc, je suis content d'apprendre que l'UNEF se prenne une veste aux élections et montrent qui elle est vraiment en s'attaquant aux urnes lors de celles-ci et tente un recours pour faire annuler une élection parfaitement légitime à laquelle ils n'ont simplement pas voulu participer...
Rédigé par : Pierre | 08 avril 2006 à 01:41