Le bilan est sans précédent : 150 journalistes ont trouvé la mort cette année dans l’exercice de leur fonction. La fédération internationale des journalistes dénonce « l’inertie absolue des gouvernements ».
Le journalisme est une profession de plus en plus dangereuse. Publié hier en Australie, le rapport annuel de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) tire la sonnette d’alarme : « 2005 fut une année sans précédent » a déclaré le secrétaire général de l’organisme basé à Bruxelles, Aidan White.
89 journalistes et professionnels des médias ont été tués en raison de leur travail, la plupart victimes d’assassinats commandités par des forces politiques, paramilitaires ou criminelles. 61 ont trouvé la mort en cours de reportage, dont 48 dans le crash d’un avion militaire à Téhéran. Au palmarès des pays les plus dangereux, l’Irak conserve largement la tête, concentrant pour lui seul le tiers des assassinats. Suivent les Philippines, l’Afghanistan, le Bangladesh, l’Inde, le Pakistan, le Sri lanka et le Népal.
Mais le chiffre le plus alarmant du rapport concerne l’impunité dans le meurtre de journalistes : 90% des cas recensés ne font pas l’objet d’une enquête sérieuse et seulement une poignée de coupables est traduit en justice. L’organisation dénonce un mélange de corruption policière, d’incompétence judiciaire et d’indifférence politique.
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