On a parlé de 14-18 ce midi, de 39-45. J'ai trouvé cette discussion profondément contemporaine, tragiquement d'actu. Putain d'archiduc. Damné Munich. Des déportés, on a tout dit, des collabos, des commissaires et des femmes à cornette, d'une époque révolue et de drames ordinaires on a regardé les coulisses, avec attendrissement et désinvolture. La vie ne se vaut pas de n'être pas vécu. Elles avaient 85 ans, Bientôt 90, elles étaient passionnantes, assommantes et enthousiastes. La bande de con(ne)s qui nous cotoit sera-t-elle un jour à la hauteur de ces prêtresses ?! Je suis énervé, j'étais dégoulinant de bonheur et de quiétude en arrivant "at home". C'est la blogomachin qui m'a valu cet agacement. Une fois n'est pas coutume. Blogotruc, je te conspue. Si.
Très jeune, enfant, j'ai tué le personnage que "vous " vouliez que je sois. "Je m'ai tué" (et ai dévoré ce livre sur les conseils d'une instit' au même age). J'ai consommé mes rêves très vite. Je suis devenu moi. Constraté. Faible. Fort. Doux. Violent. Epiucurien à l'extrême. Libre à l'excès. Quand j'étais petit je voulais être grand. Alors je le suis devenu. C'est plus aisé pour grimper aux arbres. J'allais oublier de les escalader.
On a parlé de tout, j'ai été faire des tofs, pas eu le temps de jardiner, 'ai lu mes mails en biais, n'a pas été là, n'est pas posté. J'ai été heureux. J'ai frôlé le sable et me suis vautré dans ces grains familiers que l'hiver avait tenté de me spolier. J'ai gagné mon bof' à la pétanque, bu du schrub du bled de mon enfance, humé les embruns et réfléchis à demain. Loin du web la vie était délice et courant-d'air. Ici elle est souvent rafale et air vicié. Sharon s'endort doucement. J'allais me réveiller. Je trouve délicieux le printemps. Celui qui anticipe à peine l'automne musculaire. Demain j'ai 28 ans. Christ moins 5.
Here we are ?
14 à 45... Là que tout se joue ?
14-45, les mémoires sont sclérosées, le temps quotidien circoncis, les pensées télérecyclées...
Mi-parcourt.
Carcan plage.
A défaut de bruler le livre de nos aieux, relisons l'intro.
Il y a plus qu'un chemin entre nécrose et nez-rouge...
On invente des lois et l'on en oublie le sens.
Nécrose contre nez-rouge.
Guerre de civilisation, ils disent.
Et l'on en est encore à tuer l'impaire,
A tenter de refaire l'Histoire,
(...)
Je ne vais pas pleurer plus longtemps sur une Afrique qui (se) meurt,
Trembler face à un Islam caricaturé,
Je vais investiguer.
Aller là-bas.
Voir.
Ou vivre.
(...)
Here we go :)
Joyeux anniversaire
Rédigé par : Estelle | lundi 13 février 2006 à 07:54