C'est un bout de verdure où serpente une rivière. Un flanc de je ne sais quoi chamarré de touches sombres dans lequel couraient les nuages. De la lumière éparse des premières heures d'été s'échappaient fugaces la musique et les derniers échos tambourinants de l'hiver gascon qu'il avait choisi. Et vagabondait le souvenir d'une enfance hirsute contée par les milles odeurs des ronciers conquérants.
Dans ce jardin où s'ébrouaient jadis mes rêves de Starky et Hutch, quand le vent faisait danser la balançoire et qu'à l'aurore paissaient les chevreuils habituels, mon père aimait scruter l'horizon encore sauvage du gamin que j'étais et celui de sa terre, au destin arrachée. Il se disait que de ces collines comme des colères de la vie, je gravirai bosses et pièges. Il se répétait, papa, que ses chimères n'étaient de ses yeux délavés que le triste reflet ou l'espoir larvé.
Quand je serai père du haut de ma montagne je veux imaginer, à mon tour paysan d'une friche-alchimie, les nombreux obstacles offerts à la fougue intacte de ma progéniture. Et du bout du pied dans le gravier parsemé de tons de gris dégradés, je ferai s'échapper le gibier chapardeur dans le souffle du matin. J'irai dans ces même ronciers à mon tour forger le labyrinthe escarpé qui conduit au sommet où s'égarent les nains aventuriers. Et ainsi de suite comme la vigne du gel renaît, boucler le complexe nœud dessiné depuis ce bout de verdure au sein duquel serpentait le dit chemin d'eau vive. Depuis la nuit des temps. A flanc de je ne sais quoi.
Dans ce jardin où s'ébrouaient jadis mes rêves de Starky et Hutch, quand le vent faisait danser la balançoire et qu'à l'aurore paissaient les chevreuils habituels, mon père aimait scruter l'horizon encore sauvage du gamin que j'étais et celui de sa terre, au destin arrachée. Il se disait que de ces collines comme des colères de la vie, je gravirai bosses et pièges. Il se répétait, papa, que ses chimères n'étaient de ses yeux délavés que le triste reflet ou l'espoir larvé.
Quand je serai père du haut de ma montagne je veux imaginer, à mon tour paysan d'une friche-alchimie, les nombreux obstacles offerts à la fougue intacte de ma progéniture. Et du bout du pied dans le gravier parsemé de tons de gris dégradés, je ferai s'échapper le gibier chapardeur dans le souffle du matin. J'irai dans ces même ronciers à mon tour forger le labyrinthe escarpé qui conduit au sommet où s'égarent les nains aventuriers. Et ainsi de suite comme la vigne du gel renaît, boucler le complexe nœud dessiné depuis ce bout de verdure au sein duquel serpentait le dit chemin d'eau vive. Depuis la nuit des temps. A flanc de je ne sais quoi.
Bravo m'sieur le poète !
Rédigé par : Fanny | mercredi 29 mars 2006 à 10:59
Quand ta poésie rencontre ta sensibilité, c'est un ravissement ....
Rédigé par : Estelle | mercredi 29 mars 2006 à 11:50
ROOOO... Mesdames, que de gentils mots pour cette bafouille nocturne chapardée aux turbulances du moment... Touché !
(merci vous ;)
Rédigé par : Nicolas | mercredi 29 mars 2006 à 11:57
créactons...bravo!
Rédigé par : entropie | mercredi 29 mars 2006 à 12:48
:)
Rédigé par : Nicolas | mercredi 29 mars 2006 à 15:23